En 1979, le Royaume-Uni découvre avec effroi qu’un éminent historien d’art et directeur des collections royales, qui fut anobli par la reine d’Angleterre, a été durant environ une vingtaine d’année un espion du KGB. Sir Anthony Blunt était pourtant le modèle de l’Anglais parfait.
Anthony Blunt, qui fut anobli par la reine en 1956, était un des plus grands historiens d’art de la Grande Bretagne. C’était un éminent spécialiste du peintre français N. Poussin, et il fut même désigner pour être le conservateur des collections royales au palais.
Pourtant, cet Anglais bien sous tout rapport, dont tout le monde vantait l’intelligence, l’érudition, les bonnes manières et la discrétion, est en réalité un traître. En 1979, après son élection, la première ministre Margaret Thatcher, annonce la triste nouvelle, ceux qui croyait le connaître, ne le connaissait pas ! Sir Anthony Blunt est un espion du KGB.
En 1935, il est recruté par l’Union Soviétique comme agent du NKVD (futur KGB). Après avoir perdu un temps son officier sociétique, il se consacre pleinement à l’art et sa carrière jusqu’en 1939, où un nouvel officier prend le relais.
Peu avant que la Seconde Guerre mondiale éclate, Blunt décide de s’engager au MI5, le service de renseignement anglais.
Blunt a ainsi accès à certaines des informations les plus sensibles du MI5. Cela lui permet de donner aux Soviétiques une copie de l’interrogatoire de Walter Krivitsky, des informations sur le système Double Cross, sur des enquêtes du MI5 et surtout sur la surveillance de l’ambassade soviétique.
En 1944, Blunt fournit aux Soviétiques le plan complet de désinformation pour le débarquement en Normandie. Selon un compte fait par le KGB, Blunt donne ainsi un total de 1771 documents entre 1941 et 1945.
C’est 1964, qu’on découvre le chapeau rose grâce aux informations de Michael Straight, le MI5 fait avouer à Blunt son passé de taupe au service de l’Union soviétique. Il détaille tous les secrets qu’il a transmis aux Soviétiques.
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