Jane Toppan, l’empoisonneuse

« Mon ambition est de tuer plus de gens qu’aucun autre homme ou femme »

Crédit photo : © DR

Jane Toppan, née Honora Kelley en 1854, grandit dans une famille d’alcooliques. Sa mère en meurt et son père finit par confier ses deux filles à un asile pour jeunes filles afin qu’elles soient formées et adoptées. On suspecte d’ailleurs le père d’avoir abusé de ses enfants. En 1864, Honora est adoptée par Anne C. Toppan et prend le nom de Jane Toppan. C’est une dame qui abusait de ses enfants, humiliait constamment Jane et favorisait sa sœur adoptive Elisabeth. Jane finit de grandir pleine de rancœur et d’animosité envers cette deuxième famille qu’elle n’a pas choisi.

A sa majorité en 1874, elle reçoit les 50 dollars de son contrat d’adoption et obtient l’autorisation de quitter le foyer familial. Cependant, elle y restera un temps avant de devenir infirmière dans des hôpitaux. Elle commence à l’hôpital de Cambridge à Boston en tant qu’aide soignante. Elle n’est pas appréciée de ses camarades qui la décrivent comme sournoise et mauvaise. Ils la surnomment Jolly Jane.

C’est à partir de là que ses troubles mentaux commencent réellement à se révéler. Il est raconté que lorsqu’elle tombait amoureuse de patients, elle leur administrait les mauvaises doses de médicaments voire même des tranquillisants afin qu’ils restent le plus longtemps possible auprès d’elle. Ainsi, elle fait des expériences « scientifiques » en testant différentes doses de morphine ou d’atropine pour observer comment les corps réagissent. Elle choisit l’atropine car elle est la plus réactive.

Une de ses victimes qui a survécu raconte ce que faisait Jane. Après avoir administrer la dose de médicament et alors que la patiente glissait vers l’inconscience, Jane s’allongea sur elle et commença à lui embrasser le visage, jusqu’à ce que quelqu’un entre dans la chambre et la fasse sortir de la chambre.
Lors de son temps à l’hôpital de Cambridge, elle a tué une douzaine de personnes avant de changer d’hôpital.

Mais, alors que ses camarades la méprisaient, les médecins pour qui elle travaillait l’appréciaient et lui conseillèrent de suivre une formation plus large au General Hospital du Massachussetts. Elle va continuer ses expériences, changer d’hôpitaux et même devenir infirmière indépendantes chez des particuliers.

En 1901, elle est embauchée auprès de Alden Davis et de sa famille. Elle doit s’occuper du vieil homme qui vient de perdre sa femme… car Jane l’a tuée. Elle assassine le vieillard et ses deux filles, toujours en les empoisonnant.
Elle élimine également sa sœur Elisabeth et cherche à vivre avec son mari. Elle va même jusqu’à s’empoisonner pour susciter sa sympathie. Ce qui ne fonctionne pas.

Le glas sonne pour elle à la fin de l’année 1901, lorsqu’un membre de la famille Davis demande l’examen toxicologique de la fille cadette, qui révèle un empoisonnement. En octobre, Jane est arrêtée pour meurtre. Elle avoue avois commis 11 meurtres. Jane est finalement jugée non coupable pour cause de folie et est internée dans l’hôpital psychiatrique de Taunton jusqu’à sa mort le

Son histoire inspire le livre L’Ange de la mort de Linné Lharsson éditée aux éditions Ska en 2014, ainsi que le personnage The Incomparable Bessie Denker dans le roman The Bad Seed de William March, plus tard adapté en pièce de théâtre à succès par Maxwell Anderson.

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