La malle sanglante de Millery, aussi connue sous le nom de malle à Gouffé, est une affaire criminelle française débutant en 1889 avec la disparition d’un fonctionnaire de la rue Montmartre. Par la suite, deux semaines plus tard, on découvrait des restes humains difficilement identifiables et les débris d’une malle, retrouvé à Millery et aussi à Saint-Genis-Laval, près de Lyon.
L’affaire connaîtra, durant près d’un an, de multiples rebondissements, dont la presse française en fera l’écho. La victime est un huissier de justice nommé Toussaint-Augustin Gouffé. Un couple sera reconnu coupable de son assassinat, M.Eyraud et Mme Bompard ; le premier fut arrêté à Cuba et la seconde, qui dira avoir été hypnotisée par son amant, est condamnée à une peine de vingt ans de travaux forcés.
©Ernest Clair-Guyot (1860-1938)
Comment tout à commencé ?
En août 1889, un cantonnier alerté par des personnes disant avoir sentit une odeur fétide entre Vernaison et Millery, proche de Lyon. L’homme inspecte l’endroit, « La Tour de Millery », et y trouve dans un buisson en contrebas, un gros sac en toile. À l’intérieur, recroquevillé, un cadavre. Les autorités sont alertées. Non-loin de là, les autorités y trouve une petite clef.
Ce n’est qu’après trois mois que le corps sera identifié par le professeur Alexandre Lacassagne. La victime est un huissier de justice M. Toussaint-Augustin Gouffé.
Plus loin, à Saint-Genis-Laval, la découverte des débris d’une malle en bois, deux jours après avoir découvert le corps va précipiter l’enquête. Vous souvenez-vous de la petite clef trouvé sur les lieux du crime ? Elle s’adapte à la serrure de cette malle à la perfection. Une étiquette collée à l’une des planches apprend que la malle a voyagé de Paris à Lyon, par chemin de fer.
Comment a-t-on retrouvé les coupables ?
En explorant les habitudes et les relations de l’huissier (la victime), les enquêteurs s’aperçoivent qu’il a fréquenté, peu avant sa disparition, un couple d’escrocs : M.Eyraud et sa maîtresse Mme Bompard. Ce qui les a dénoncé ? Le fait que les amants quittent précipitamment Paris fin juillet. Plus tard, les soupçons se confirment alors layetier de Londres reconnaît la malle et confirme qu’il l’a vendue au couple Eyraud et Bompard.
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