Son nom ne vous dira sans doute rien: Hui Zang. Peut-être que son surnom vous mettra la puce à l’oreille, vous qui suivez de près les faits divers. Car Hui Zang a été appelée « la dépeceuse du bois de Vincennes » par des médias toujours prompts à trouver des petits noms aux pires assassins. Condamnée en 2016 à vingt ans de prison pour un double meurtre, voilà que début mars, on apprend sa libération.
Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, un petit retour en arrière s’impose. Nous sommes en 2012 lorsqu’une joggeuse découvre des restes humains dans le bois de Vincennes.
Neuf jours après cette macabre découverte, un couple se présente à la brigade criminelle pour se constituer prisonnier. Et voici l’histoire sordide qu’il va raconter à des enquêteurs estomaqués, pourtant habitués à être confrontés à l’horreur. Hui Zang est, au moment des faits, la nourrice de Lucas, deux mois et demi. li meurt dans des circonstances accidentelles jamais élucidées alors qu’elle en avait la garde, son corps n’ayant pas été retrouvé. Quand les parents ont appris la nouvelle, ils ont tenté de s’en prendre à la jeune femme. Celle-ci, dit-elle, pour se défendre, les aurait tués puis dépecés pour faire disparaître leurs cadavres alors que la mère tentait de l’étrangler.
Elle les aurait fait venir chez elle avec l’intention de leur proposer un arrangement financier s’ils acceptaient de renoncer à déclarer la mort de leur fils, mais la rencontre a mal tourné. Hui Zhang a reconnu avoir tué les victimes avec une hachette, puis avoir découpé leurs corps dans une baignoire avant de se débarrasser des morceaux au bois de Vincennes et dans des poubelles. Son compagnon, présent lors de l’altercation, affirme s’être évanoui après avoir été blessé durant la bagarre et avoir été dans un état second lorsque Zang dépeçait les cadavres.
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