C’est la nouveauté sur Disney + ! Le dernier film de Matt Ruskin avec Keira Knightley mène l’enquête sur le célèbre Etrangleur de Boston ! Qui est-il vraiment ?
© Photo Archives AP. Albert DeSalvo
Plongez-vous dans l’Amérique des années 60, dans le Massachusetts à Boston. C’est une période où le pays est toujours plongé dans la guerre froide, la ségrégation est toujours très forte dans certain états, notamment dans le sud. Le Président Kennedy tente tant bien que mal de se sortir d’une situation très délicate causée par un avion espion envoyé en URSS, abattu par les soviétique mais dont les faits ont été niés pas l’ancien président Eisenhower. En parallèle, il tente de prouver sa détermination anticommuniste. C’est donc dans un pays tendu qu’un mystérieux tueur s’en prend à des femmes à Boston et dans la région alentour.
Au début des années 1960, les crimes sont attribuer à un tueur inconnu surnommé « L’Etrangleur fou de Boston ». Entre le 14 juin 1962 et le 4 janvier 1964, 13 femmes sont retrouvées étranglées avec un bas en nylon, chez elle. Certaines d’entre elles ont été agressées sexuellement, d’autres pas. La police suppose donc que le tueur est un homme. L’enquête ne relève aucune trace d’effraction. Ce qui signifie que les victimes connaissaient le tueur ou alors, en tous cas, le laissait rentrer chez elle. Peut-être s’agissait-il d’un livreur ou d’un agent d’entretien.
Malgré la grande médiatisation de l’affaire, le tueur continue de sévir, obligeant les habitant de Boston et de sa région à se munir de gaz lacrymogène et à changer leurs serrure pour de plus sures et sécurisantes. Parfois même, certaines femmes quittent la région !
Le tueur est malin et joue avec les nerfs de la police en tuant dans différentes villes que Boston, impliquant différents enquêteurs et compliquant le suivi et la coordination en fonction des juridictions. C’est donc le procureur général du Massachusetts, Edward W. Brooke, qui supervise l’affaire et la coordination des différentes forces de polices. Il a également impliqué le parapsychologue Peter Hurkos afin d’utiliser sa perception extrasensorielle alléguées pour analyser les victimes. C’est Hurkos qui affirme le premier qu’il ne s’agit que d’un seul tueur. Ce qui provoque et soulève une controverse. En effet, certain estime que la description détaillée du tueur que le parapsychologue est fausse et les médis ridiculisent Brooke en conséquence. Cependant, l’opinion publique est convaincue que l’Etrangleur agit seul et qu’il n’y que lui alors que la police maintient l’hypothèse de tueurs multiples. Et par ailleurs, les liens entre les victimes sont également sujets de débats.
© 2022 20th Century Studios. Image du film L’Etrangleur de Boston de Matt Ruskin
Le 8 juillet 1962, le journal Sunday Herald publie un article le concernant. Le titre : « un étrangleur fou tue quatre femme à Boston» ! L’individus était aussi connu sous le nom de « Fantôme fou» ou encore « Etrangleur fantôme». Et en 1963, deux journalistes : Jean Cole et Loretta McLaughlin écrivent pour le Record American – un journal d’investigation – et écrivent un article en 4 épisodes sur celui qu’elles appellent l’Etrangleur de Boston, le nom qu’on retiendra.
On lui attribue donc les 13 meurtres, bien que, plus tard, deux d’entre eux s’avèrent n’avoir aucun lien.
Le 27 octobre 1964, un homme s’introduit chez une jeune femme, l’agresse sexuellement et s’en va précipitamment, sans la tuer, en s’excusant de ce qu’il vient de lui faire. C’était le faux pas. La jeune femme s’empresse de prévenir la police et, ensemble, ils établissent un portrait robot. Albert DeSalvo correspond à la description et il est arrêté. Il est d’abord accusé de viol, puis c’est lui-même qui avoue être l’Etrangleur de Boston. Il décrit en détail les scènes de crime ce qui surprend la police car il révèle des informations qui n’avaient pas été données au publique. Son avocat, plus tard publie un ouvrage intitulé La Défense ne se repose jamais et dans lequel il parle de cette affaire. Il révèle même que DeSalvo avait raison dans certains détails, là où les victimes se trompaient.
Cependant, aucune preuve matérielle n’ont été relevées, on n’a donc pas pu le condamner pour les meurtres, mais pour des crimes antérieurs. Il est tout de même condamné à la perpétuité en 1967, mais en février de la même année, il s’évade avec deux codétenus. Il enclanche ainsi une chasse à l’homme à grande échelle. Il affirme avoir fait cela pour attirer l’attention médiatique sur la condition des détenus en prison. Finalement, il est enfermé dans la prison Walpole, avec une sécurité maximale.
On le retrouve six ans plus tard poignardé dans l’infirmerie de la prison. Son ou ses agresseurs n’ont jamais été identifiés.
Pourtant, même après l’arrestation, les théories restent multiples et abondantes quant à l’identité du tueur. Beaucoup ne croient pas DeSalvo capable de commettre des crimes aussi grave. Ce n’est qu’en 2013 qu’un preuve ADN confirme sa responsabilité.
© DR. Gainsborough Street, situe du premier meurtre attribué à L’Étrangleur de Boston
Beaucoup d’adaptations ont été faites en romans, films, téléfilms… Les Rolling Stones ont même écrit une chanson sur une biographie fictive de DeSalvo avec Midnight Rambler, dans l’albul Let It Bleed. Et il y a bien sûr aussi le dernier film de Matt Ruskin avec Keira Knightley L’Etrangleur de Boston, disponible sur Disney +
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