Le Canadien Peter Vronsky, historien et spécialiste en justice criminelle, nous explique dans son étude consacrée aux femmes serial killers ce qui les pousse à commettre l’irréparable. Décryptage.
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Quand on pense tueur en série, on pense en France à Émile Louis, Guy George ou Michel Fourniret. Aux États-Unis, à Ted Bundy ou à !’Etrangleur de Boston. Mais peut-on citer une seule femme? Hum. Pas si simple. Pourtant les femmes tueuses ont jalonné l’histoire, depuis Agrippine la Jeune, dite« l’impératrice du poison », sœur de Caligula, épouse de Claude et mère de Néron, en passant par Marie Besnard, surnommée « L’Empoisonneuse de Loudun », qui fut inculpée en 1949 pour le meurtre de douze personnes dont son mari, jusqu’à la fameuse Aileen Wuernos, la prostituée lesbienne qui tua au moins sept hommes, exécutée par injection létale en 2002. Cette dernière fut rendue célèbre notamment grâce au film Monster de Patty Jenkins, dans lequel elle est incarnée par l’impressionnante Charlize Théron, qui obtint un oscar pour son interprétation glaçante.
Une étude récente montre qu’aux États-Unis un tueur en série sur six est une femme, agissant seule ou avec un complice. Or la notion de « tueuse en série » n’est pas rentrée dans la conscience collective, elle ne fait pas partie des peurs et des menaces fantasmées. D’ailleurs, pour citer quelques exemples, les surnoms donnés aux tueurs en série – L’Étrangleur de Boston, le Traqueur de la nuit, le Balafreur de clochards ou le Dominateur- n’ont pas la même connotation de violence chez les femmes – Lady Barbe-Bleue, la Tueuse de la lune de miel, la Veuve noire, ou encore la Barbie tueuse.
Découvrez la méthode pour devenir une tueuse en série dans la suite de l’article d’Alice Monéger dans Alibi#6 : Les reines du crime